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Médecine Foetale

La médecine fœtale a pour but de dépister, avant la naissance, les pathologies chez un fœtus afin d'établir un pronostic, et de mettre en place une prise en charge (ante natale et post natale) ainsi qu’un traitement adapté.

CENTRE DE PRÉVENTION ET DE DÉPISTAGE PRÉNATAL

Qu’est-ce la médecine fœtale ?

Cette spécialisation a pour but d'affiner un diagnostic quand une anomalie ou une malformation fœtale est décelée avant la naissance, pour définir le pronostic de cette anomalie et tenter de définir le type de prise en charge possible.

La médecine fœtale a aussi pour objectif d'évaluer les risques de récidive et les moyens de prévention en cas d’antécédent personnel ou familial.

Cette médecine repose sur l'expertise d’obstétriciens, pédiatres, généticiens, psychiatres...

Sa coordination est assurée par les Centres Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal (CPDPN).

Qu’est-ce que la médecine fœtale implique ?

La médecine fœtale est l’une des spécialités médicales où les implications éthiques sont les plus fortes.

Son apparition, son développement et son organisation modifient directement l’accueil de l’enfant dans sa famille et dans la société tout entière. Cette médecine détermine également la place de l’enfant normal ou handicapé dans la société future.

Elle pose des questions éthiques dans des domaines qui dépassent les questions morales touchant chaque individu : peut-on mourir avant d’être né ? le fœtus souffre-t-il ? Un calcul de probabilité peut-il ou doit-il remplacer un diagnostic ? Suffit-il à établir un pronostic ? Des possibilités thérapeutiques limitées ou inexistantes doivent-elles interdire de porter un diagnostic désespéré ? Prédire une maladie d’apparition tardive dans le cours de la vie est-il un acte soignant ? La « fatalité » existe-t-elle en santé ? Si oui, est-ce accessible, est-elle curable ?
 

Quand est-ce que la médecine fœtale intervient-elle ?

La médecine fœtale survient au décours de la surveillance clinique et du dépistage mis en place pour toutes les grossesses.

La médecine fœtale entre en jeux lors du dépistage de la trisomie 21, proposé à toutes les femmes, lors du premier trimestre de la grossesse. Puis, lors du deuxième et du troisième trimestre avec le dépistage des malformations fœtales et d’autres anomalies.

Lorsqu'une anomalie anténatale est suspectée à la suite d’examens biologiques d’échographiques, ou bien en cas d’antécédent personnel ou familial, la femme enceinte est orientée vers un CPDPN.

Les différentes anomalies peuvent être :

  • Chromosomiques (trisomie 13,18,21, …),
  • Génétiques (mucoviscidose, X fragile, …),
  • Morphologiques (digestives, cérébrales, cardiaques...)
  • Infectieuses (cytomégalovirus, toxoplasmose, varicelle, parvovirus, ...).

Quelles techniques peuvent être mises en œuvre ?

La médecine fœtale repose sur :

  • Un interrogatoire orienté (antécédents familiaux, pathologies maternelles, traitements, consanguinité),
  • L’échographie fœtale de deuxième intention dite « de référence », réalisée par un échographiste spécialisé en médecine fœtale,
  • Les analyses d’ADN fœtal, pouvant être réalisées à partir d'une prise de sang chez la patiente (cf fiche DPNI)
  • La réalisation de prélèvement invasif comme l’amniocentèse, la biopsie de trophoblaste, le prélèvement de sang fœtal (cf fiches). Les analyses demandées (cytogénétiques, génétiques, de biochimie, virologiques, parasitologiques …) sont ensuite réalisées dans des laboratoires qui sont agrées par l’agence de Biomédecine
  • Les thérapies fœtales invasives ou non (traitements médicamenteux, transfusion in utéro, chirurgies in utéro, …)

Les limites de la médecine fœtale : quelles sont les possibilités en l’absence de traitement ?

Malheureusement, toutes les pathologies fœtales ne peuvent être traitées.

Si le couple ne souhaite pas poursuivre une grossesse, ils peuvent formuler une demande d’interruption médicale de grossesse (IMG).

Dans le droit en vigueur, l’IMG peut être pratiquée « si deux médecins membres d’une équipe pluridisciplinaire attestent, après que cette équipe a rendu son avis consultatif, soit que la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme, soit qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic » (article L. 2213-1 du Code de la santé publique) et cela « à toute époque de la grossesse ».

L’IMG est donc l’aboutissement une demande de la femme, acceptée ou refusée, par une équipe pluridisciplinaire. 
Elle nécessite l’accord de deux médecins qui doivent être spécialistes de diagnostic prénatal et appartenir à un centre de diagnostic prénatal agréé (CPDPN).

Le diagnostic prénatal a vu ses connaissances progresser de façon très importante. Les diagnostics de plus en plus précis ont réduit le nombre d’interruptions médicales des grossesse (IMG) pratiquées sur des incertitudes. Les progrès scientifiques, en permettant de réaliser de plus en plus souvent des IMG sur une certitude d’atteinte foetale, ont permis de justifier partiellement, une situation morale restée en l’état. Ces progrès ont également permis de pouvoir poser ce type de diagnostic de plus en plus précocement dans le cours de la grossesse.

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American Hospital of Paris
2023-10-25T11:33:33