Portrait d’une testatrice, Marie-Christine Schaeffer

Il existe, entre l’Hôpital Américain de Paris et chacun de ses donateurs, un lien unique et singulier. L’attachement indéfectible que nourrit Marie-Christine Schaeffer à l’égard de notre institution est ainsi né d’une rencontre amoureuse, celle de Jean, son mari tant aimé, self-made man accompli et fondateur de la première entreprise française d’intérim.

« Jean a croisé mon chemin le 9 août 1968, à la Baule. J’étais originaire de Rennes et issue d’une famille bourgeoise. Il était plus âgé que moi et ne venait pas du tout du même milieu. Nous ne nous sommes plus quittés. Nous avons bien divorcé une fois, mais nous nous sommes remariés ! Le soir même de notre rencontre, nous avons eu un accident de voiture et Jean s’est immédiatement rendu à l’Hôpital Américain de Paris qu’il fréquentait déjà depuis quelques années. Moi, je n’en avais jamais entendu parler. Il y avait ses habitudes, certainement liées à sa grande passion pour l’Amérique. À ses côtés, j’en suis devenue moi-même une fidèle patiente. Certains de nos amis y étaient soignés et, avec le temps, nous avons également noué amitié avec quelques médecins. Tout au long de notre vie, ni Jean ni moi n’avons fréquenté d’autres établissements. On trouve ici ce que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs : un accueil formidable et [...] une chaleur humaine exceptionnelle. Personne n’a envie, fondamentalement, de venir à l’hôpital… La qualité de la relation avec les médecins et les infirmières, comme l’accompagnement humain sont des atouts aussi précieux, à mes yeux, que les compétences et les expertises médicales dont on peut bénéficier.

À la mort de Jean, décédé en quelques semaines d’une leucémie foudroyante, je me suis beaucoup interrogée. Les relations avec nos familles respectives ont toujours été difficiles et malheureusement, c’est le drame de notre vie, nous n’avons pas eu d’enfants. Je tenais à trouver le meilleur moyen de transmettre le patrimoine que Jean avait construit de ses mains et qu’il m’avait laissé. [...] Lorsque j’ai contacté mon notaire pour rédiger mon testament, il m’a suggéré un legs en mémoire de Jean et en faveur de l’Hôpital Américain de Paris. Nous avons donc rencontré, ensemble et à plusieurs reprises, Marshall Wais, qui était alors Président du Conseil des Gouverneurs, et l’équipe en charge des relations testateurs. Avec chacun d’entre eux, une fois encore, une relation forte, qui perdure encore aujourd’hui, s’est peu à peu construite. Symboliquement, j’ai tenu à signer mon testament le 4 juin 2016, jour anniversaire de la naissance de Jean. Je suis heureuse de cette décision et de ce geste qui me permettent d’inscrire son nom - de laisser son empreinte - dans l’histoire de cet hôpital qu’il affectionnait tant. En léguant mon patrimoine à l’Hôpital Américain de Paris, c’est à Jean, mon mari, que je rends hommage avant tout. Je sais aussi que cet héritage permettra à l’Hôpital Américain de continuer à se développer comme je le vois se développer et évoluer depuis 1968. Je suis enthousiasmée aujourd’hui par la transformation et les grands travaux entrepris, que je suis avec beaucoup d’intérêt. Nous pouvons nous réjouir : nous allons bientôt disposer du plus bel hôpital d’Europe ! »

American Hospital of Paris
2024-01-2T17:36:56