Embolisation pour algodystrophie

L’embolisation utilisée dans le cadre de l’algodystrophie (également appelée syndrome douloureux régional complexe de type 1) est un geste mini-invasif qui consiste à cibler des zones du membre devenues anormalement vascularisées. Cette hypervascularisation peut contribuer à la douleur, à l’œdème et à certaines manifestations inflammatoires.

Le radiologue interventionnel introduit un très fin cathéter dans une artère du bras ou de la cuisse, sous guidage d’imagerie. Il injecte ensuite de petites particules destinées à réduire l’afflux sanguin vers la zone concernée. Le geste ne nécessite pas d’incision et se déroule en ambulatoire.

Il s’agit d’une option innovante, proposée uniquement dans des cas précis. Le médecin fournit donc une information complète et un consentement éclairé renforcé est recueilli avant toute réalisation.

L’embolisation est un geste mini-invasif, sans incision, généralement bien toléré. Elle peut contribuer à réduire une hypervascularisation locale identifiée dans certaines formes d’algodystrophie. Les effets varient selon les patients. Cette option reste réservée à des indications limitées, dans un cadre strictement individualisé.

L’embolisation peut être discutée dans certaines situations, par exemple :

• Algodystrophie persistante malgré les médicaments habituels et la rééducation.
• Douleur qui limite fortement les mouvements et les activités quotidiennes.
• Mise en évidence d’une hypervascularisation à l’imagerie (IRM ou échographie).
• Contre-indication ou refus d’autres gestes plus invasifs.
• Atteinte localisée (poignet, main, cheville, pied ou zone confinée).
• Contexte où l’on cherche à éviter la chronicité, la raideur articulaire ou les troubles trophiques.

Ce geste ne remplace pas les traitements éprouvés (rééducation, prise en charge de la douleur, médecine physique, traitements médicamenteux). Il peut être proposé en complément, au cas par cas.

Avant l’intervention :

• Consultation avec un radiologue interventionnel spécialisé
• Revue des examens d’imagerie (IRM, bilan biologique)
• Validation de l’indication en staff multidisciplinaire
• Explication claire du geste et recueil du consentement éclairé
• Devis remis à l’issue de la consultation

Le jour du geste :

• Réalisation en ambulatoire par un radiologue expérimenté
• Présence d’un anesthésiste, même sous anesthésie locale
• Bloc opératoire équipé de dispositifs d’imagerie avancés (cone-beam CT, angiographie)
• Geste d’une durée de 45 à 60 minutes
• Surveillance post-procédure et retour à domicile le jour même

Après le geste :

• Aucune cicatrice ni pansement lourd
• Reprise rapide des activités quotidiennes
• Une seule séance est suffisante dans la majorité des cas
• Suivi possible avec l’équipe médicale ou le spécialiste référent

Quels dispositifs médicaux sont utilisés ?

Le matériel utilisé inclut :

• Des microparticules calibrées pour cibler précisément les zones inflammatoires
• Des microcathéters souples permettant un accès atraumatique
• Des systèmes de fusion d’imagerie en temps réel (cone-beam CT, angiographie numérisée)

Ces dispositifs permettent une intervention précise, personnalisée et sécurisée.

Les effets indésirables observés peuvent inclure :

• douleur ou gêne locale transitoire ;
• léger œdème ou sensation de chaleur ;
• hématome au point d’entrée du cathéter ;
• fatigue passagère.

Des complications plus sérieuses restent possibles mais rares lorsque le geste est réalisé par une équipe expérimentée. Le médecin vérifie toujours les contre-indications et informe le patient avant l’intervention.

Notre centre dispose :

• D’une équipe experte en radiologie interventionnelle
• D’un plateau technique de dernière génération
• D’une organisation collégiale garantissant la qualité des indications
• D’un accompagnement personnalisé à chaque étape du parcours

Cette embolisation remplace-t-elle les traitements habituels ?
Non. Elle peut être proposée en complément lorsque les traitements standards ne suffisent pas.

Combien de séances sont nécessaires ?
Une seule séance est en général envisagée, puis une réévaluation clinique est réalisée.

Est-ce douloureux ?
Une gêne transitoire est possible, mais elle est habituellement bien contrôlée.