Injection de toxine botulique sous échographie pour douleurs de la mâchoire

L’injection de toxine botulique consiste à relâcher certains muscles de la mâchoire, souvent responsables de tensions douloureuses ou de troubles fonctionnels (ex. : bruxisme, gêne à la mastication). La toxine botulique agit en bloquant temporairement la contraction musculaire.

À l’Hôpital Américain de Paris, ces injections sont réalisées sous échographie, ce qui permet de visualiser précisément les muscles ciblés (masséter, temporal, ptérygoïdien…), d’éviter les structures nerveuses et vasculaires voisines, et d’adapter finement la dose à chaque patient.

Ce traitement peut être proposé dans les situations suivantes :

• douleurs musculaires chroniques de la mâchoire (myalgies des muscles masticateurs) ;
• bruxisme (serrement ou grincement involontaire des dents) ;
• gêne à l’ouverture de la bouche ;
• céphalées d’origine musculaire temporale ;
• dysfonction modérée de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), sans atteinte articulaire sévère.

Il est généralement envisagé après échec ou réponse partielle aux autres options thérapeutiques : kinésithérapie, gouttière, traitement médicamenteux.

Le geste est réalisé en ambulatoire dans l’unité de radiologie interventionnelle ou de médecine de la douleur :

• Une consultation médicale préalable permet de valider l’indication.
• Le jour de l’injection, le patient est installé en position semi-assise.
• Le repérage des muscles à injecter se fait en temps réel à l’échographie.
• L’injection est réalisée avec une aiguille très fine, sans anesthésie générale.
• Une courte surveillance post-geste est prévue avant le retour à domicile.

 La procédure dure environ 10 à 15 minutes.

• Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
• Il est recommandé d’éviter les anti-inflammatoires ou anticoagulants dans les 48 heures précédant le geste (à confirmer avec votre médecin).
• Signalez tout épisode infectieux ou fièvre récente.
• Aucun arrêt de travail n’est généralement nécessaire.

Dans les jours suivant l’injection (généralement entre J+3 et J+10), la majorité des patients rapportent :

• une diminution des douleurs ou tensions musculaires ;
• une amélioration de la mobilité de la mâchoire ;
• une réduction du bruxisme et/ou des céphalées associées.

Les effets sont temporaires, avec une durée moyenne d’action entre 3 et 6 mois. Le geste peut être renouvelé selon l’évolution des symptômes.

Les effets indésirables sont rares, le plus souvent transitoires et sans gravité :

• faiblesse musculaire modérée de la mâchoire ou gêne à la mastication ;
• petits hématomes au point d’injection ;
• asymétrie faciale légère et transitoire ;
• plus rarement : sécheresse buccale, sensation d’engourdissement.

Aucun effet général ou allergique grave n’a été rapporté dans ce contexte.