Embolisation de la tendinopathie du tendon rotulien

L’embolisation consiste à cibler de très petits vaisseaux anormaux situés autour du tendon rotulien.
Ces néo-vaisseaux, visibles à l’imagerie, peuvent contribuer à la persistance de la douleur dans les formes chroniques.

Sous guidage radiologique, un microcathéter est avancé dans les artères du genou et un agent d’occlusion est injecté de manière sélective pour diminuer cette hypervascularisation.
Il s’agit d’un traitement mini-invasif réalisé en ambulatoire, sans incision chirurgicale.

Cette approche est considérée comme une option innovante, proposée dans des situations bien sélectionnées lorsque les traitements classiques ont été insuffisants.

L’embolisation tendineuse peut être discutée dans les situations suivantes :

• tendinopathie chronique du tendon rotulien confirmée par imagerie ;
• douleurs persistantes après plusieurs mois de rééducation et de traitement conservateur ;
• gêne fonctionnelle importante limitant les activités sportives ou quotidiennes.

Elle ne remplace pas la rééducation, qui reste le traitement de référence.
L’indication est posée après avis spécialisé.

Avant l’intervention

• consultation dédiée avec un radiologue interventionnel ;
• analyse d’une IRM ou d’une échographie confirmant la tendinopathie ;
• adaptation éventuelle des traitements anticoagulants ;
• jeûne de quelques heures selon protocole.

Pendant l’intervention

• anesthésie locale ;
• introduction d’un microcathéter dans une artère de la cuisse ;
• repérage des zones hypervascularisées autour du tendon ;
• embolisation sélective de ces zones ;
• durée du geste : environ 45 minutes.

Après l’intervention

• surveillance courte en ambulatoire ;
• retour à domicile le jour même ;
• reprise progressive des activités selon les recommandations du médecin et du kinésithérapeute.

L’embolisation vise à réduire l’hypervascularisation autour du tendon, pouvant contribuer à diminuer les symptômes dans certaines tendinopathies chroniques résistantes aux traitements classiques.
Les résultats peuvent varier selon la sévérité de la tendinopathie, l’intensité des activités sportives et le protocole de rééducation associé.

Les effets indésirables sont le plus souvent transitoires :

• douleur ou gêne au point de ponction ;
• petit hématome local ;
• sensation de chaleur ou lourdeur dans les premières heures.

Les complications plus sérieuses sont rares mais possibles (atteinte vasculaire, réaction inflammatoire locale). Elles sont évaluées avec le médecin avant l’intervention.

Quand envisager une embolisation ?
Après plusieurs mois de traitement conservateur bien conduit (rééducation, physiothérapie, adaptation de la charge d’entraînement) sans amélioration suffisante.

L’embolisation remplace-t-elle la rééducation ?
Non. La rééducation reste un élément essentiel du traitement de la tendinopathie. L’embolisation peut être proposée en complément dans certains cas.

Peut-on refaire le geste ?
Dans certaines situations, une nouvelle embolisation peut être discutée selon l’évolution.