Chirurgie du ganglion sentinelle
Ganglion sentinelle : une avancée majeure pour éviter les surtraitements
Dans le traitement chirurgical du cancer du sein, une des premières questions est de savoir si les cellules cancéreuses sont restées localisées ou si elles ont commencé à se disséminer dans l’organisme. Pour le savoir, les médecins s’intéressent en particulier aux ganglions lymphatiques situés dans l’aisselle : ils constituent le premier relais naturel pour les cellules tumorales qui quittent le sein.
Pendant longtemps, on procédait à un curage axillaire complet, c’est-à-dire à l’ablation de nombreux ganglions, pour évaluer cette éventuelle dissémination. Or, cette intervention pouvait entraîner une complication redoutée : le lymphœdème (ou "gros bras"), difficile à traiter et parfois invalidant.
Avec le temps, les équipes médicales ont constaté que :
- la chirurgie concerne des tumeurs de plus en plus petites, diagnostiquées à un stade précoce ;
- dans ces cas, les ganglions sont souvent sains.
Une approche plus ciblée a alors été développée : l’analyse du ganglion sentinelle. Il s’agit du premier ganglion situé sur le trajet de la lymphe drainant la tumeur. S’il est indemne, les autres le sont aussi dans la grande majorité des cas — il devient alors inutile de retirer tous les ganglions.
Cette technique, désormais couramment utilisée, permet :
- d’éviter des chirurgies lourdes et inutiles ;
- de réduire considérablement le risque de lymphœdème ;
- tout en maintenant une efficacité optimale du traitement.
Le ganglion sentinelle

