IRM cérébrale pédiatrique sous anesthésie

L’Hôpital Américain de Paris possède des moyens d’explorations radiologiques de pointe. Notre Hôpital s’est récemment doté de nouveaux équipements d’imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire de dernière génération, très performants.

Mon enfant non coopérant, autiste ou présentant des troubles du spectre autistique doit passer une IRM cérébrale sous anesthésie, comment cela va-t-il se dérouler ?

Cet examen nécessite la coopération du patient, qui ne doit pas bouger pendant les 30-40 minutes de l’examen. Ceci constitue un facteur limitant et une perte de chances pour beaucoup d’enfants et adultes jeunes anxieux, agités ou non coopérants, qui se trouvent ainsi privés d’un examen essentiel à leur diagnostic, à leur traitement, à leur suivi. L’Hôpital Américain de Paris offre désormais la possibilité de réaliser cet examen sous courte anesthésie. Nous sommes le seul hôpital offrant cette possibilité pour les bilans d’autisme, d’épilepsie, de retard des acquisitions et de troubles du neuro-développement. 

Qu'est ce que l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) ?

L’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) utilise un champ magnétique (aimant) et des ondes radio. Son principe consiste à réaliser des images du corps humain grâce aux atomes d'hydrogène qu'il contient. Placés dans un champ magnétique, tous les atomes d'hydrogène s'orientent dans la même direction. Ils sont excités par des ondes radio durant une très courte période (ils sont mis en résonance). A l'arrêt de cette stimulation, les atomes restituent l'énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré et traité sous forme d'images par un système informatique. Aucune radiation ionisante n'est émise. 
La salle d'IRM comporte une machine composée d'un tunnel formé d'un aimant, à l'intérieur duquel le lit d'examen va entrer et d'une antenne adaptée aux régions explorées.
 

A quoi sert une IRM cérébrale ?

L’IRM est la technique d’Imagerie la plus précise pour l’exploration du cerveau. Elle permet de détecter des anomalies morphologiques congénitales permettant chez les sujets épileptiques d’orienter éventuellement vers une prise en charge neurochirurgicale, de mettre en évidence des troubles du développement du cerveau, d’apprécier la qualité de la vascularisation et les éventuels défauts de perfusion sanguine du cerveau, de montrer la circulation du liquide cérébro-spinal dans les ventricules et autour du cerveau.

Dans l’autisme, l’IRM cérébrale peut orienter vers un possible mécanisme inflammatoire, vers un problème développemental ou d’irrigation de certaines régions du cerveau. Dans de nombreuses anomalies du développement, l’IRM cérébrale est un préalable à la poursuite des explorations approfondies, génétiques en particulier.

Vingt ans de consultations de génétique clinique sur site dans les hôpitaux de jour pour les personnes atteintes de troubles du spectre autistique de la région parisienne

Med Sci (Paris), Volume 35, Number 11, Novembre 2019
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Contre-indications, risques et inconvénient de l’IRM

L'IRM est un examen totalement indolore mais long et rendu désagréable par le bruit à l'intérieur de l'appareil. Endormi, le patient n'entend pas le bruit.

Les contre-indications et risques sont peu nombreux et liés essentiellement à l’utilisation d’un champ magnétique. Ainsi, tout matériel ferro-magnétique implanté dans le corps susceptible de se mobiliser lors de l’examen ou tout matériel à réglage électro-magnétique peuvent-ils représenter un risque pour le patient ou dysfonctionner après un examen par résonance magnétique.

Les patients pour lesquels l’IRM est contre-indiquée de façon absolue sont :

  • Les patients porteurs d’un pace-maker (il faut noter que depuis quelques années il existe des pace-makers qui permettent de passer une IRM - pace-maker IRM compatibles-. Il faut cependant une consultation cardiologique avant et après l’iRM).
  • Les patients porteurs de valves cardiaques métalliques.
  • Les patients porteurs d’un système de neurostimulation (cérébral ou médullaire) ou porteurs d’un implant cochléaire.

Les patients porteurs de matériel métallique ne peuvent passer une IRM qu’après avoir vérifié que ce matériel ne représente pas de risque pour les patients :    

  • Les patients suspects d’avoir des éclats métalliques dans les yeux : il convient de vérifier par un scanner la position exacte de ces corps étrangers métalliques dans l’orbite.
  • Il en est de même pour les patients ayant des corps métalliques près de structures vasculaires (artères en particulier) : une imagerie doit être réalisée pour vérifier la position de corps étranger par rapport à l’organe à proximité.

Par mesure de précaution, pour les patients chez lesquels ont été implantés chirurgicalement du matériel ferro-magnétique (prothèses articulaires en particulier) ou du matériel type stents vasculaires, les bonnes pratiques indiquent de ne pas faire d’IRM dans les 3 semaines qui suivent cette implantation. Il est également important de connaitre la nature exacte de ce matériel pour pouvoir juger de se compatibilité en IRM.

L’allergie au produit de contraste utilisé en IRM (le Gadolinium) est beaucoup plus rare que l’allergie à l’iode. La fréquence des réactions allergiques observée chez l’enfant est de 1 à 4 /10 000, il s’agit presque toujours de réactions bénignes.

Contre indications et risques de l’anesthésie

A l’Hôpital Américain de Paris, le protocole d’anesthésie pour les enfants autistes, comporte l’administration de clonidine, de propofol et/ou de sevoflurane. Les effets secondaires et les risques de ces médicaments sont principalement respiratoires : hypoventilation, blocage de la respiration, régurgitation et inhalation du contenu gastrique (pneumopathie d’inhalation).

Il est impératif de respecter un jeûne de 6 heures pour les solides et de 1 heure pour les liquides clairs avant l’examen IRM.

Pour la sécurité de votre enfant pendant l’examen, nous utilisons un dispositif de contrôle des voies aériennes (masque laryngé ou sonde trachéale) et nous assistons sa ventilation. La nouvelle salle d’IRM de l’Hôpital Américain de Paris est équipée d’un respirateur amagnétique. La surveillance est assurée par le médecin anesthésiste présent dans la salle d’IRM pendant toute la durée de l’examen.

Les effets des médicaments anesthésiques disparaissent en quelques dizaines de minutes. Néanmoins la récupération complète des fonctions supérieures peut prendre plusieurs heures. Après son passage en salle de réveil, votre enfant est encore surveillé en salle de repos, le temps qu’il boive, mange et retrouve son niveau d’activité habituel. Il pourra ensuite rentrer à la maison.

Un accompagnant adulte devra être présent en plus du conducteur si vous avez prévu de rentrer à domicile avec votre véhicule personnel. De retour à domicile, votre enfant peut se sentir fatigué et prendre quelques heures de sommeil réparateur, ou à l’inverse être temporairement plus actif que d’habitude. Il faut le laisser reprendre son rythme sans trop vous inquiéter.

En revanche si il développe une fièvre supérieure 38°5 ou si il ne parvient plus à s’hydrater à cause de vomissements prolongés, vous devez nous contacter.

Comment se déroule une IRM cérébrale ?

Après vous être présentés à l’accueil de l’IRM, vous et votre enfant êtes conduits dans la salle de préparation. L’infirmière donne la prémédication. L’enfant est installé sur le brancard d’IRM après avoir retiré ses vêtements ainsi que tous les objets métalliques qu’il pourrait porter (bijoux, montre, lunettes, prothèses auditives et dentaires…). Il garde seulement avec lui la tablette ou le jouet préféré que vous avez apporté.

L’infirmière pose la perfusion si c’est le mode d’induction qui a été retenu en consultation d’anesthésie. Si, au contraire, il a été prévu une induction inhalatoire, nous commençons par demander à l’enfant de respirer avec le masque facial. L’équipe d’anesthésie de l’Hôpital Américain de Paris applique les principes de l’ABA (Applied Behavioral Analysis). Notre objectif est d’amener votre enfant à la perte de conscience sans déranger sa routine, sans jamais le forcer ni le brusquer. Nous demandons systématiquement qu’un parent, ou à défaut un éducateur habitué à communiquer avec l’enfant, soit présent dans la salle de préparation.

Vous sortez de la salle de préparation à la perte de conscience et vous regagnez la zone d’accueil de l’IRM.

Nous terminons la mise en condition (électrodes et fils de surveillance, mise en route de la perfusion) et nous réalisons le prélèvement sanguin pour le bilan.

Votre enfant est ensuite conduit dans l’anneau d’IRM. Les électrodes et les fils de surveillance sont branchés sur le moniteur de l’IRM, le circuit de ventilation est raccordé au respirateur amagnétique, sous la surveillance du médecin anesthésiste présent dans la salle d’IRM pendant toute la durée de l’examen. Une injection de produit de contraste peut être réalisée pour améliorer la qualité des images.

A la fin de la séquence d’acquisition, votre enfant toujours endormi et allongé sur son brancard est conduit en salle de réveil. Dès qu’il reprend contact avec nous, vous êtes appelé pour le rejoindre. Il doit conserver les électrodes et les fils de surveillance ainsi que la perfusion jusqu’à son transfert en salle de repos. Nous remettons à sa disposition sa tablette ou son jouet préféré. Il est autorisé à boire 1 heure après la fin de l’examen et autorisé à s’alimenter peu après si il continue à bien se réveiller.

De retour à domicile, après avoir surmonté avec courage l’épreuve de l’IRM sous anesthésie, votre enfant peut se sentir fatigué et prendre quelques heures de sommeil réparateur, ou à l’inverse être temporairement plus actif que d’habitude. Il faut le laisser reprendre son rythme sans trop vous inquiéter.

En revanche si il développe une fièvre supérieure à 38°5 ou si il ne parvient plus à s’hydrater à cause de vomissements prolongés, vous devez nous contacter.

Comment bien se préparer à l’IRM ?

Le jour de l’IRM :

Vous devez vous présenter à l’accueil IRM au niveau -1. L’enfant doit être à jeun (6 heures pour les solides et 1 heure pour les liquides clairs) et ne doit porter sur lui aucun objet métallique (montre, bague, boucles d’oreille, ceinture…). Les médicaments à base de méthylphénidate (Ritaline®, Quasym®, Concerta®…) sont à arrêter la veille de l’IRM.

Il faut apporter :

  • carte d’assuré social
  • ordonnance de l’examen IRM
  • comptes rendus des éventuels examens IRM précédents
  • consentement signé par les deux parents.
  • la tablette ou le jouet préféré

La consultation d’anesthésie (environ une semaine avant l’IRM) :

Vous devez vous présenter à l’accueil de Pédiatrie au RDC.

Il faut apporter :

  • le carnet de santé,
  • le courrier de la structure d’accueil ou du centre dans lequel est pris en charge l’enfant détaillant la prise en charge actuelle et les traitements en cours
  • les éventuels comptes rendus d’hospitalisation ou d’intervention chirurgicale

Vous pourrez en profiter pour finaliser les formalités administratives s’il en reste à accomplir.

Quelques chiffres

Chez les jeunes autistes, l’IRM cérébrale détecte des anomalies non spécifiques mais manifestes dans 42 % des cas.
Dans l’épilepsie, l’IRM fait passer le seuil de détection des lésions cérébrales focales curables par la chirurgie de 20 % des cas à 80 %. 
Aujourd’hui, des centaines d’enfants et adultes jeunes n’accèdent pas à l’IRM faute d’exploration sous sédation. C’est une perte de chance évidente pour eux. 
L’Hôpital Américain de Paris est le seul hôpital offrant la possibilité d’IRM sous anesthésie pour les bilans d’autisme, d’épilepsie, de retard des acquisitions et de troubles du neuro-développement.

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American Hospital of Paris
2021-05-17T11:03:39