Reins dans le corps humains

Cancer du rein : qu’est-ce que c’est ?

Le cancer du rein est une pathologie silencieuse, asymptomatique aux premiers stades de développement. Bien que le traitement soit principalement chirurgical, il existe aussi une technique alternative moins invasive pour les cancers du rein de moins de 4 cm : la cryothérapie.

Définition, symptômes et traitements du cancer du rein

Que faut-il savoir sur les reins ?

Les reins sont des organes en forme de haricot, situés de part et d’autre de la colonne vertébrale, juste sous les côtes. Chez l’adulte, ils mesurent autour de 10 à 12 cm de long et font près de 3 cm d’épaisseur.

Ils ont plusieurs fonctions vitales à l’organisme :

  • Élimination des déchets de l’organisme (urée, créatinine, acide urique, résidus de médicaments…) : ils épurent près de 200 litres de fluides chaque jour, en rejetant autour de 2 litres via les urines ;
  • Régulation de l’équilibre en eau et en substances minérales : ils assurent le bon fonctionnement de l’organisme en maintenant les quantités d’eau et de minéraux nécessaires ;
  • Production d’hormones indispensables : EPO (fabrication de globules rouges) et rénine (régulation de la tension artérielle) notamment.

Quels sont les symptômes du cancer du rein ?

Le cancer du rein se caractérise par une multiplication incontrôlée de cellules rénales. Celles-ci forment un amas de cellules anormales, qui grossit progressivement et forme une tumeur.

Plusieurs types de tumeurs peuvent alors se développer, selon le type de cellule qui se multiplie de façon anarchique. La tumeur du rein la plus fréquente est le carcinome à cellules claires, mais on retrouve également des carcinomes tubulo-papillaires ou chromophobesL’oncocytome est une forme particulière de tumeur rénale qui n’est pas cancéreuse puisqu’il n’y a jamais de dissémination à distance. Dans certains cas néanmoins, lorsque l’oncocytome grossit, un traitement radical par cryothérapie ou néphrectomie partielle peut être proposé.

Le cancer du rein est d’évolution silencieuse.

Aux premiers stades de développement, il ne provoque pas de symptômes. Dans sa forme initiale, il est souvent découvert de manière fortuite, au cours d’un scanner réalisé pour une autre raison, ou lors d’un check-up médical. A ce stade précoce le pronostic de guérison complète est excellent dans la majorité des cas après traitement radical (cryothérapie ou néphrectomie partielle). Le plus important à ce stade-là est de minimiser le risque de complication du traitement et de préserver la fonction rénale. Il est donc primordial de privilégier un traitement conservateur, qui épargne au maximum le rein non atteint par la tumeur (néphrectomie partielle (ablation chirurgicale de la tumeur, laissant en place le rein non atteint) ou la cryothérapie percutanée (destruction par le froid à l’aide d’aiguilles mises en place sous contrôle scanner).

Les signes apparaissent tardivement, lorsque la maladie progresse. En cas de forme avancée, les symptômes du cancer du rein sont :

  • Hématurie : présence de sang dans les urines (de manière répétée et sans douleurs) ;
  • Douleurs aux reins : située juste sous les côtes, au niveau du flanc ;;
  • Présence d’une masse / d’un nodule : palpable au niveau des fosses lombaires.

Il peut s'y associer une fatigue, une perte de poids ou encore une fièvre inexpliquée.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du rein ?

Les causes du cancer du rein ne sont pas clairement identifiées. Celui-ci est lié à de nombreux facteurs de risque. S’exposer à un ou plusieurs de ces facteurs ne signifie pas nécessairement développer la pathologie, mais élève le risque d’apparition.

Voici les principaux facteurs de risque :

  • Le sexe : il est deux fois plus fréquent chez l’homme ;
  • L’âge : il affecte essentiellement les personnes âgées de plus de 50 ans ;
  • Le surpoids et l’obésité : plus l’indice de masse corporelle est élevé, plus le risque augmente ;
  • Le tabagisme : une personne qui fume a 1,5 fois plus de risques de développer un cancer du rein ;
  • Le diabète et l’hypertension artérielle : ils sont liés à l’insuffisance rénale chronique ;
  • L’hérédité : par exemple, en cas de syndrome de von Hippel-Lindau ;
  • Un traitement par dialyse (depuis plus de 3 ans) : cela favorise l’apparition de kystes rénaux.

Comment est réalisé le diagnostic du cancer du rein au sein de l’Hôpital Américain de Paris ?

Le diagnostic du cancer rénal repose essentiellement sur le scanner (tomodensitométrie). Une IRM est parfois réalisée en complément, lorsque la tumeur n’a pu être formellement caractérisée par le scanner (afin de préciser la nature maligne ou bénigne par exemple).

Les examens d’imagerie sont indispensables, puisque l’examen clinique ne révèle généralement rien d’anormal (sauf lorsque la tumeur est suffisamment grande pour être palpable). 

Le diagnostic est ensuite confirmé par un examen anatomopathologique. Celui-ci consiste à analyser au microscope un échantillon de rein prélevé par biopsie. Cela permet de préciser son stade, le type de cellules impliquées ainsi que son évolution potentielle.

Quels sont les différents traitements mis en place au sein de l’Hôpital Américain de Paris pour traiter le cancer du rein ?

La tumeur du rein est généralement résistante à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Actuellement, deux options sont proposées à l’Hôpital Américain de Paris : la chirurgie et la cryothérapie. L’objectif est de préserver autant que possible la fonction rénale.

 

Chirurgie : néphrectomie totale ou néphrectomie partielle

La néphrectomie (de « nephro » pour le rein et d’« ectomie » pour l’ablation) est une intervention chirurgicale consistant à retirer le rein. Selon la taille de la tumeur, cette chirurgie peut être :

- Totale : l’intégralité d’un rein est retiré ;
- Partielle : seule la tumeur est retirée, l’organe est préservé.

La néphrectomie partielle est privilégiée dès que possible, puisqu’elle permet une meilleure préservation de la fonction rénale à long terme. Bien qu’ayant de très bons résultats, l’opération chirurgicale peut engendrer des complications (risques d’infections, d’hémorragie…).

 

Alternative à la chirurgie : la cryothérapie rénale

Les cancers du rein sont souvent découverts de manière fortuite. A ce moment-là, ils sont encore petits, peu agressifs et asymptomatiques. L’objectif du traitement est de préserver autant que possible la fonction rénale, principal facteur pronostique à long terme.

Mais depuis une dizaine d'années, il existe une alternative à la chirurgie du cancer du rein. Pour les tumeurs de petite taille (< 4 cm) il est possible de réaliser une cryothérapie rénale. Les recommandations de la société Américaine d'oncologie préconisent en première intention soit un traitement par cryothérapie soit une chirurgie de type partielle pour les petites tumeurs du rein (moins de 4 centimètres).

Il s’agit d’une technique mini-invasive réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale en salle de radiologie interventionnelle. Contrairement à la chirurgie, il n’y a pas d’incision. Seules une ou plusieurs aiguilles sont insérées au sein de la tumeur. Leur extrémité est refroidie, ce qui crée un glaçon. Le froid extrême (-180° C) permet d’éliminer la tumeur. L’ensemble de la procédure est guidé par scanner.

La cryothérapie permet de ne pas dégrader du tout la fonction rénale (pas de risque de développer des problèmes liés à une insuffisance rénale). Et cela, avec des résultats aussi bons que la chirurgie en termes de guérison carcinologique. 

Par ailleurs, ce traitement alternatif du cancer du rein facilite les suites opératoires, avec moins de complications, de perte sanguine, de transfusion et de durée d’hospitalisation que lors d’une chirurgie par néphrectomie partielle. La cryothérapie offre une réhabilitation rapide sans cicatrice, quasiment indolore avec reprise des activités normales dans les 48 heures suivant l’intervention.

Cancer du rein en France : les chiffres clés

15 323

C’est le nombre de nouveaux cas de cancers du rein en France en 2018, dont 67 % chez l’homme.

5589

C’est le nombre estimé de décès annuels en France, dont 68% chez l’homme.

American Hospital of Paris
2023-02-1T17:48:52