Troubles du rythme cardiaque

Le cœur est un organe complexe, muni d’un système électrique élaboré qui permet la contraction synchronisée des cavités cardiaques, à un rythme régulier et constant.

Cardiologie interventionnelle : traiter et guérir les troubles du rythme cardiaque

Comme dans tout système électrique, des courts-circuits peuvent survenir, engendrant des variations anormales du rythme des battements du cœur : des arythmies. Ces pathologies sont fortement préjudiciables au bon fonctionnement du cœur et leurs conséquences peuvent s’avérer invalidantes et, dans certains cas, létales.


Observer les troubles du rythme, les identifier et les guérir désormais grâce à l’ablation par radiofréquence ou cryothérapie, c’est tout l’objet de la rythmologie interventionnelle, une unité surspécialisée de la cardiologie, dirigée à l’Hôpital Américain de Paris par le Docteur Thierry Zerah.

Le rythme auquel bat notre cœur est un précieux indicateur de notre état de santé. Il n’est donc pas anodin que les palpitations soient le motif de consultation le plus fréquent en cardiologie. À raison… Si les palpitations s’avèrent la plupart du temps bénignes, elles peuvent être le symptôme d’une pathologie cardiaque sous-jacente et impliquent donc nécessairement la réalisation d’un bilan spécifique par un cardiologue rythmologue.

Les palpitations peuvent provenir d’une arythmie cardiaque. Paradoxalement, les moins bien tolérées ne sont pas forcément les plus graves : ce n’est pas le ressenti, mais la localisation de l’arythmie qui en détermine la gravité. Lorsqu’elle survient au niveau des ventricules, elle peut entrainer la mort du patient en quelques minutes seulement. Si elle se situe au niveau des oreillettes – comme dans le cas de la fibrillation atriale qui représente environ 90 % des cas d’arythmie – elle ne constitue pas une urgence vitale à la minute. Mais elle peut entrainer des symptômes invalidants et, surtout, des embolies cérébrales avec accidents vasculaires cérébraux. Il est donc impératif de traiter le patient, le plus tôt étant bien sûr une condition sine qua non de succès.

Mieux dépister la fibrillation atriale pour mieux la guérir.

Agir tôt, c’est en effet le défi auquel doit répondre le rythmologue interventionnel. Car l’arythmie progresse par phases : plus on la laisse s’installer, plus les conséquences sont lourdes sur la santé et pour la vie du patient. Quand on sait qu’à partir de 40 ans, un adulte sur quatre sera concerné au cours de sa vie, on peut imaginer – à grande échelle – les conséquences économiques de cette pathologie.

  • Diagnostiquée au stade 1 dit  « paroxystique », la maladie se guérit dans 90% des cas. En effet, la cavité auriculaire n’est pas encore dilatée, les épisodes arythmiques sont très espacés dans le temps et le cœur revient encore spontanément à un rythme normal.
  • Au niveau 2, la fibrillation atriale devient « persistante ». L’oreillette commence à se dilater et l’arythmie devient régulière. Pour rétablir le rythme normal du cœur, les médicaments ou les chocs électriques sont incontournables. Le taux de guérison chute à 60 %.
  • En phase 3, la fibrillation atriale est « permanente » et le rythmologue ne dispose plus d’aucun moyen d’action.  

La prise en charge de la fibrillation atriale doit donc forcément passer par une identification précoce des patients. Dans cette perspective, le rôle du cardiologue est bien évidemment primordial et tout symptôme doit impliquer la réalisation d’un bilan étiologique complet par un rythmologue. La recherche a aussi permis d’identifier des facteurs de risque liés au mode de vie et à certaines pathologies. En l’absence de symptôme, ils doivent servir de signal d’alarme et motiver le dépistage de la maladie. D’autant que l’évolution des moyens diagnostiques permet désormais au rythmologue de détecter l’arythmie dès sa survenue, et donc de pouvoir la guérir définitivement.

Qu'est-ce que la fibrillation atriale ?

Comment diagnostiquer la fibrillation atriale ?

Comment diagnostiquer la fibrillation atriale ?
Le rythmologue dispose de nombreux outils diagnostiques performants et peut préconiser :

  • un bilan biologique, notamment ionogramme ;
  • une échographie cardiaque transthoracique pour repérer une anomalie structurelle du cœur ;
  • un électrocardiogramme de longue durée (jusqu’à 15 jours) via un Holter rythmique
  • une exploration électrique du cœur (exploration électrophysiologique).
  • la pose d’un moniteur cardiaque implantable, et/ou la réalisation d’une IRM cardiaque

 

l’ablation par radiofréquence ou cryothérapie

une innovation désormais disponible à l’Hôpital Américain de Paris
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American Hospital of Paris
2023-10-13T17:48:59