Cryochirurgie des fibromes utérins : une approche mini-invasive

Les fibromes utérins peuvent entraîner des symptômes invalidants. Parmi les options de prise en charge, la cryochirurgie constitue une alternative mini-invasive qui utilise le froid pour détruire ces tumeurs bénignes, tout en préservant l'intégrité de l'utérus et en limitant les cicatrices.

En quoi consiste ce traitement ?

Qu'est-ce qu'un fibrome utérin ?

Les fibromes utérins, ou myomes, sont des tumeurs bénignes qui se développent dans la paroi de l'utérus. Fréquents chez les femmes entre 30 et 50 ans, ils restent souvent asymptomatiques, mais peuvent provoquer :

  • Des règles abondantes et prolongées ;
  • Des douleurs pelviennes ;
  • Une sensation de pesanteur abdominale ;
  • Des troubles urinaires ou digestifs ;
  • Des difficultés à concevoir.

L'évolution des fibromes varie selon les périodes hormonales (grossesse, ménopause). Lorsque les symptômes altèrent la qualité de vie, différentes options de traitement peuvent être envisagées.

Pourquoi recourir à la cryochirurgie ?

La cryochirurgie permet de détruire les fibromes en appliquant un froid intense directement sur les tissus concernés. Cette technique mini-invasive présente plusieurs avantages :

  • Préservation de l'utérus, intéressant pour les patientes souhaitant une grossesse ultérieure ;
  • Absence de cicatrice visible ;
  • Rétablissement rapide, avec un retour aux activités en quelques jours.

Ce traitement est envisagé au cas par cas, après une évaluation par une équipe pluridisciplinaire associant gynécologues et radiologues interventionnels.

La cryochirurgie des fibromes utérins est une option mini-invasive permettant une réduction des symptômes avec une convalescence rapide. Un suivi médical adapté permet d'accompagner chaque patiente dans sa prise en charge et d'évaluer les bénéfices à long terme de cette technique.

Comment se déroule l'intervention ?

La cryochirurgie des fibromes utérins est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale.

  • Avant l'intervention : un bilan d'imagerie (IRM ou échographie) permet de définir la localisation et la taille des fibromes.
  • Pendant la procédure : sous guidage imagerie, le radiologue interventionnel introduit une fine sonde jusqu'au fibrome. L'application de froid intense conduit à sa destruction progressive, sans endommager les tissus environnants. Cette phase dure quelques minutes et peut être répétée si nécessaire.
  • Après l'intervention : un pansement compressif est appliqué. La patiente reste en surveillance quelques heures avant de rentrer chez elle le jour même.

Quels sont les résultats attendus ?

Les études scientifiques montrent une diminution du volume des fibromes allant de 31 % à 80 % dans les mois suivant l'intervention(1). Les symptômes s'améliorent progressivement :

  • Réduction des douleurs pelviennes et des saignements ;
  • Diminution de la sensation de pression abdominale ;
  • Effets ressentis généralement dans les premières semaines, avec une amélioration prolongée.

Une autre étude, publiée en 2006, a quant à elle observé une réduction moyenne de 40,3 % à 6 semaines et pouvant atteindre jusqu’à 79,4 % après 9 à 12 mois. Ces résultats témoignent de l’action durable de la cryochirurgie sur les fibromes (2).

Quels sont les effets secondaires et risques ?

La cryochirurgie est une technique bien tolérée, avec des effets secondaires limités et transitoires :

  • Douleurs légères ou inconfort abdominal pendant 24 à 48 heures ;
  • Petits saignements vaginaux temporaires ;
  • Rarement, une infection ou un hématome, pouvant nécessiter une prise en charge.

Une surveillance médicale est assurée pour suivre l'évolution et répondre aux questions des patientes.

Comment se préparer à l'intervention ?

Aucune préparation spécifique n'est requise. Lors de la consultation préalable, il est recommandé d'apporter :

  • Les examens d'imagerie ;
  • Un bilan biologique récent ;
  • La liste des traitements en cours.

Sources & crédits

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American Hospital of Paris
2025-03-12T22:25:34