Douleur pelvienne persistante après embolisation des varices pelviennes

Après une première embolisation, certaines douleurs peuvent persister si une partie du réseau veineux pelvien reste perméable. La ponction directe des varices est une option mini-invasive permettant d’atteindre des réservoirs veineux résiduels difficiles d’accès par les voies classiques.

En quoi consiste le traitement par ponction directe ?

La ponction directe, qu’est-ce que c’est ?

La ponction directe est une technique mini-invasive qui consiste à cibler, sous échographie, un paquet variqueux pelvien encore perfusé malgré une embolisation préalable. À l’aide d’une aiguille très fine insérée par voie endovaginale ou périnéale, le radiologue injecte un agent d’occlusion (généralement une colle biologique) pour bloquer le reflux veineux responsable de la douleur.

Contrairement aux techniques endovasculaires classiques – qui passent par les veines ovariennes ou iliaques internes – la ponction directe permet d’atteindre des réservoirs résiduels devenus inaccessibles par les voies habituelles.
Elle complète ainsi les approches standards d’embolisation.

Quand propose-t-on ce traitement ?

La ponction directe peut être discutée dans les situations suivantes :

• douleur pelvienne persistante ou récidivante après une embolisation des varices pelviennes ;
• reperméabilisation d’un quadrant veineux ou découverte tardive d’un réservoir non traité ;
• insuffisance veineuse pelvienne confirmée par l’imagerie (IRM, écho-Doppler, scanner) ;
• impossibilité d’atteindre certains paquets variqueux via les voies endovasculaires habituelles.

Elle ne remplace pas l’embolisation classique, mais peut être proposée en complément lorsque l’occlusion initiale s’avère incomplète.

Comment se déroule le traitement à l’Hôpital Américain de Paris ?

1. Cartographie veineuse préalable

Un bilan d’imagerie (IRM pelvienne, écho-Doppler ± scanner) permet de repérer les quatre quadrants veineux pelviens et d’identifier les réservoirs résiduels.

2. Anesthésie locale et guidage échographique

Après désinfection, l’accès est choisi selon la localisation :
• voie endovaginale,
• ou voie périnéale.

L’aiguille est avancée sous échographie.

3. Injection de l’agent d’occlusion

Une colle biologique est injectée dans la varice cible. Un contrôle immédiat en échographie ou fluoroscopie permet de vérifier l’arrêt du flux.

4. Surveillance

Le geste est réalisé en ambulatoire. Une surveillance courte est prévue, puis le retour à domicile est possible dans la journée.

Bénéfices attendus

La ponction directe permet d’atteindre des zones variqueuses résiduelles qui ne sont plus accessibles par les voies classiques, ce qui peut contribuer à améliorer la prise en charge globale de la douleur liée aux varices pelviennes.
Les résultats varient selon chaque situation, et le médecin présente les alternatives possibles avant toute décision.

Effets secondaires possibles

• douleur ou gêne locale au point de ponction ;
• hématome transitoire ;
• risque rare d’inflammation ou d’infection ;
• risques généraux liés à l’embolisation (embolie non cible, migration de matériel), bien que peu fréquents dans les procédures de varices pelviennes.

Le médecin vérifie les contre-indications et discute des précautions nécessaires avant la procédure.

Questions fréquentes

  • Pourquoi la douleur peut-elle persister après une première embolisation ?

    L’une des causes possibles est la présence d’un quadrant veineux encore perfusé. Une cartographie complète permet d’identifier ces réservoirs résiduels.

  • La ponction directe est-elle un traitement standardisé ?

    Il s’agit d’une option complémentaire proposée dans des cas sélectionnés, lorsque certaines varices ne sont pas accessibles par les voies endovasculaires habituelles.

  • Quels produits sont utilisés ?

    La colle biologique est fréquemment employée pour obturer des volumes veineux importants. Le choix dépend de la configuration anatomique et du protocole du radiologue.

Chiffres clés

  • 10 à 30 %

    Proportion estimée de femmes touchées par la douleur pelvienne chronique au cours de la vie.

  • 15 à 20 %

    Part des douleurs pelviennes chroniques attribuées à une insuffisance veineuse pelvienne.

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Sources & crédits

• Brown CL et al. Pelvic Congestion Syndrome: review of diagnosis and management.
• Knuttinen MG et al. Pelvic venous insufficiency: imaging and treatment.
• O’Brien MT et al. Diagnosis and treatment of pelvic venous disorders.
• Kashef E et al. Pelvic venous congestion syndrome – overview. CVIR Endovasc. 2023.

American Hospital of Paris
2025-12-4T14:13:46