Embolisation pour raideur articulaire persistante

Dans certains cas de raideur articulaire persistante après chirurgie, traumatisme ou immobilisation, l’embolisation peut être proposée comme option mini-invasive visant à réduire une hypervascularisation locale identifiée en imagerie.

Un traitement mini-invasif en cas de blocage après chirurgie ou traumatisme

Embolisation pour raideur articulaire, qu’est-ce que c’est ?

Après une chirurgie, un traumatisme ou une immobilisation prolongée, une articulation (épaule, genou, hanche, cheville…) peut rester raide ou douloureuse, malgré la rééducation et les traitements anti-inflammatoires. Cette raideur prolongée peut être associée à une inflammation persistante de la membrane synoviale, à l’apparition de néovaisseaux ou à des mécanismes de sensibilisation locale.

L’embolisation consiste à introduire un microcathéter dans les petits vaisseaux alimentant la zone concernée et à injecter des microparticules visant à réduire une hypervascularisation jugée anormale. En modulant ce flux, l’objectif est d’atténuer l’inflammation chronique et de faciliter, lorsque cela est possible, la mobilisation articulaire et la rééducation.

Il s’agit d’une technique émergente, encore en cours d’évaluation dans diverses pathologies musculosquelettiques. Elle s’intègre dans une prise en charge multidisciplinaire, sans remplacer les approches rééducatives ou chirurgicales lorsque celles-ci restent indiquées.

À quoi sert une embolisation pour raideur articulaire ?

Une embolisation peut être discutée lorsque la raideur articulaire persiste au-delà de la récupération habituelle et qu’un bilan clinique et radiologique met en évidence une hypervascularisation locale pouvant contribuer au maintien de l’inflammation.

Elle peut être envisagée dans des situations où :

  • la mobilité reste limitée malgré une rééducation bien conduite ;
  • une douleur articulaire chronique freine les progrès fonctionnels ;
  • les infiltrations ou les traitements médicamenteux n’apportent qu’un bénéfice partiel ;
  • une chirurgie n’est pas souhaitée ou n’est pas indiquée.

Les données disponibles suggèrent un intérêt potentiel dans certaines raideurs de l’épaule (post-traumatiques, post-chirurgicales, capsulite), mais les études restent de taille limitée, ce qui requiert une sélection rigoureuse des patients et une information claire sur le caractère non standardisé de cette approche.

Comment se déroule une embolisation pour raideur articulaire au sein de l’Hôpital Américain de Paris ?

L’intervention se déroule en ambulatoire. Une consultation préalable permet d’analyser l’imagerie (IRM, échographie Doppler) afin d’identifier les zones de néovascularisation. Le jour du geste, une anesthésie locale, parfois associée à une légère sédation, est réalisée.

Une ponction artérielle est effectuée au niveau de l’aine ou du poignet. Sous guidage radiologique, un microcathéter est conduit vers les artères alimentant la zone inflammatoire. Les microparticules sont injectées de manière ciblée. La procédure dure en moyenne 30 à 60 minutes.

Une surveillance courte est assurée avant la sortie. La reprise des activités quotidiennes est généralement rapide, en tenant compte de la gêne transitoire liée au geste.

Comment bien vous préparer à une embolisation pour raideur articulaire ?

Avant le geste, une consultation spécialisée permet de confirmer l’indication et d’expliquer le déroulement de la procédure. Des examens d’imagerie récents sont souvent nécessaires pour planifier l’embolisation.
Certains traitements (notamment anticoagulants) peuvent nécessiter une adaptation temporaire. Un jeûne léger peut être demandé si une sédation est prévue.

Il est recommandé de prévoir un accompagnement pour le retour à domicile. Les consignes de reprise des activités, y compris professionnelles, sont précisées lors de la consultation.

Embolisation pour raideur articulaire : quels sont les résultats visés avec ce traitement ?

L’objectif du traitement est de réduire la vascularisation anormale identifiée autour de l’articulation, ce qui peut contribuer à améliorer la tolérance à la mobilisation, atténuer la douleur chronique et accompagner la progression de la rééducation.

Certaines études exploratoires rapportent une amélioration de la mobilité dans des contextes comme la capsulite rétractile ou des raideurs post-chirurgicales, mais les données demeurent limitées, hétérogènes et non standardisées. Les résultats varient en fonction du contexte clinique, de l'ancienneté des symptômes et de la sévérité de la raideur.

L’embolisation ne modifie pas l’anatomie de l’articulation et n’exclut aucune option thérapeutique ultérieure, y compris des gestes chirurgicaux si cela s’avère nécessaire.

Embolisation pour raideur articulaire : quels sont les effets secondaires de ce traitement ?

Les suites sont le plus souvent simples. Une douleur locale transitoire ou une sensation de chaleur peuvent apparaître dans les heures suivant le geste. Un petit hématome au point de ponction est possible.

Dans de rares cas, une réaction inflammatoire plus marquée ou une gêne à la mobilisation peut survenir temporairement. Les complications plus sérieuses (ischémie cutanée localisée, paresthésies prolongées) restent exceptionnelles lorsque le geste est réalisé dans un cadre expert.

Le médecin vérifie systématiquement les contre-indications et informe le patient des risques potentiels.

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American Hospital of Paris
2025-12-5T11:03:18