Cancer du côlon : des symptômes aux traitements

Le côlon est situé dans l’abdomen, entre l’intestin grêle et le rectum. Il mesure environ 1 mètre et se divise en 4 segments : le côlon droit, transverse, gauche et sigmoïde. Sa paroi est constituée de quatre couches différentes qui se superposent :

• la muqueuse (couche la plus interne),
• la sous-muqueuse,
• deux couches de musculeuse,
• la séreuse.

Les cancers du côlon apparaissent le plus souvent au niveau de la muqueuse. Ils s’étendent ensuite aux autres couches plus profondes au fur et à mesure qu’ils se développent.

• Une modification des habitudes intestinales : en particulier une apparition de constipation récente.
• Une gêne abdominale générale
• Une perte de poids inexpliquée
• Un état prolongé de fatigue
• Du sang présent dans les selles, qui peut être de couleur rouge ou noire.

Il y a plusieurs facteurs de risque du cancer du côlon :

• Les facteurs de risque liés au mode de vie :
  • Une alimentation riche en viande rouge (bœuf, agneau ou porc) et en viande transformée (hotdogs et certaines charcuteries), riche en graisse et pauvre en fibres
  • Un excès de poids, un mode de vie sédentaire, le tabagisme
• L’âge avancé
• Des antécédents personnels ou familiaux de polypes colorectaux ou de cancer colorectal
• Une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (Recto-colite hémorragique, maladie de Crohn)
• Certaines prédispositions héréditaires ou génétiques : les personnes porteuses d’une polypose adénomateuse familiale ou d’un syndrome de Lynch sont à « très haut risque » de développer un cancer colorectal, qui peut survenir dans 80 à 100% des cas.

La présence d’un cancer colorectal peut être suspectée selon les symptômes présentés par le patient et ensuite confirmée par plusieurs méthodes :

• Une coloscopie, qui consiste à introduite dans le gros intestin un fin tube lumineux équipé d’une caméra, qui permet au gastro-entérologue de rechercher des zones ou des grosseurs anormales sur la paroi interne de l’intestin et d’effectuer par la suite des prélèvements (biopsies) envoyés au laboratoire pour les étudier par un microscope.
• Un examen radiologique : Une tomodensitométrie ou scanner, après laquelle un ordinateur produit des images tridimensionnelles de la paroi intérieure du gros intestin.
• Une vidéocapsule du colon : Une petite caméra dans une gélule avalée par le patient qui va prendre des images du gros intestin au fur et à mesure qu’elle progresse dans le tube digestif.

Seule la coloscopie permet aujourd’hui de confirmer la présence du cancer colorectal en réalisant des biopsies de la tumeur. Les examens radiologiques ou par vidéocapsule peuvent être utiles dans un premier temps pour orienter le diagnostic.

Le traitement dépend du stade de la tumeur colorectale : l’étendue du cancer localement mais également à distance dans le corps.

Le traitement préventif consiste en l’ablation au cours d’une coloscopie des polypes à un stade encore bénin pour éviter leur évolution vers le cancer. Aujourd’hui, les techniques disponibles en endoscopie permettant la résection de très larges polypes (jusqu’à 10 cm de diamètre) si ces polypes sont bénins ou de petits cancers superficiels.

Si la tumeur est profonde, le traitement curatif est la résection chirurgicale de la partie du côlon où siège cette tumeur. Selon l’analyse de la pièce opératoire et en présence d’atteinte de ganglions (organes lymphatiques), une chimiothérapie adjuvante (postopératoire) peut être proposée. La chimiothérapie détruit ou empêche la multiplication de toutes les cellules du corps qui se divisent rapidement, comme c’est le cas des cellules cancéreuses.

En cas de propagation à distance, en particulier au niveau du foie et des poumons, les lésions appelées métastases peuvent être parfois traitées de manière curative par exérèse chirurgicale sous certaines conditions (faible nombre, petite taille, localisation facile), en plus du traitement de la tumeur primitive. Lorsqu’un traitement curatif est impossible, celui-ci devient palliatif. Sa finalité est de faire régresser au maximum les métastases, et d’améliorer le confort de survie et l’espérance de vie du patient.

• 45 000 nouveaux cas annuels de cancer colorectal en France.
• Le 2ème cancer le plus meurtrier en France.
• Le seul cancer qui peut être évité par le dépistage.
• Dans 95 % des cas, le cancer colorectal touche les patients de plus de 50 ans.
• Le taux de guérison est >90% en cas de cancer limité à la surface interne du colon.